Bonjour Vincent, voilà une bien jolie photo de vous devant le château de Versailles ! Vous vous déplacez avec cinq Riese & Müller. Qui a commencé ?
Notre fille Margaux ! En 2020, lorsqu’elle est venue nous rendre visite, elle s’est acheté un Homage. D’habitude, elle emprunte l’un de nos vélos, mais cette fois nous en avions besoin. Elle vit en Afrique du Sud, et elle trouve qu’il y a beaucoup trop de bouchons ici.

Pourtant, de nombreuses villes envient Paris depuis un certain temps. Au cours des deux dernières années, l’infrastructure cycliste s’est nettement améliorée.
Oui, la ville a fait de grands progrès. Les nombreuses « coronapistes » qui ont été créées rapidement pendant le premier confinement sont désormais devenues des pistes cyclables permanentes et sûres. Sur les axes nord/sud et est/ouest, de nouvelles pistes « RER Vélo » totalisant 680 km de long, sont en cours de construction. Sur certains des axes principaux de Paris, la régulation des feux de signalisation est désormais synchronisée avec la vitesse moyenne des cyclistes.

En conséquence, de nombreux Parisiens sont passés des transports en commun ou de la voiture au vélo. Quelles sont les autres motivations ?
La conscience écologique, le gain de temps et l'activité physique jouent également un rôle. En outre, quelques entreprises françaises ont mis des vélos électriques à la disposition de leurs employés, et il existe également de nombreux programmes de subventions pour l’achat de vélos électriques.

Quel est pour toi l'avantage principal du vélo à Paris ?
C’est de savoir exactement combien de temps il faut pour atteindre un point donné dans la ville. Un exemple : mon voisin passe près d’une heure et demie dans les bouchons afin de se rendre au bureau, près de l’Arc de Triomphe. À vélo, il me faut seulement 18 minutes pour parcourir le même trajet ! En plus, je suis en plein air et quand je traverse le bois de Boulogne, je vois toujours des lapins ou des renards. Sans oublier que je suis loin des voitures et de leurs gaz d'échappement.

Comment se passe la cohabitation au sein du trafic quand on est cycliste ?
Les automobilistes parisiens ont plutôt une mauvaise réputation en ce qui concerne leur conduite. Mais leur attitude vis-à-vis des cyclistes a bien changé. Ils sont bien plus respectueux. Dans certains quartiers de Paris, on voit désormais plus de vélos que de voitures ! Évidemment, du progrès reste à faire en matière de respect mutuel entre les usagers de la route.

Où l’infrastructure peut-elle être encore améliorée ?
En centre-ville et auprès des gares, il manque encore des places de stationnement sûres pour les cyclistes. Le nombre de places de stationnement pour vélo à Paris augmente certes rapidement, mais de nombreux Parisiens ont encore peur de se faire voler leur vélo.

Revenons-en aux vélos de votre famille. Qui a quel modèle ?
Ma femme Martine a un Homage et moi j'ai un Superdelite. Les deux en version HS et avec transmission Rohloff. Notre fils Alexandre a un Load 75. Nous lui avons offert juste après la naissance de son troisième enfant. Et sa femme Fanny roule avec un Load 60, également en HS et avec transmission Rohloff. Margaux, comme précédemment évoqué, a également un Homage.

Pour quel type de trajet utilisez-vous vos vélos au quotidien ?
Martine et moi nous déplaçons tout le temps à vélo à Paris : pour nos courses, nos sorties au théâtre, et plusieurs fois par semaine pour prendre un café au château de Versailles. Mon fils, qui vit à Lille, utilise désormais exclusivement son Load afin d'amener ses enfants à l'école et à la crèche, et faire ses courses hebdomadaires. Il est médecin et fait même ses visites à domicile avec son vélo.

Combien de kilomètres parcourez-vous chaque année ?
Je pense que notre famille totalise plus de 40 000 km à vélo, dont 26 500 km parcourus par mes soins !

Merci Vincent pour le temps que tu nous as accordé !